Entrepreneur.es, 10 pièges à éviter avant de vous lancer
Au début d'un projet entrepreneurial, plusieurs facteurs peuvent entraîner une perte de temps significative, et donc d’argent, voire carrément des déboires juridiques. En voici 10 vraiment essentiels :
Un manque de validation du marché
Une raison d’être pas clairement définie
Une cible mal identifiée
Une planification insuffisante du projet
Une communication trop tardive
La certitude de pouvoir réussir tout seul
L’impasse sur les exigences juridiques et réglementaires
La peur de se montrer et d’incarner sa marque
Des croyances limitantes comme le syndrome de l’imposteur
Un perfectionnisme excessif qui cache surtout la peur de se lancer
1. Un manque de validation du marché
Vous avez trouvé votre idée de business et identifié votre niche et votre segment de marché, mais êtes-vous sûrs de répondre à une vraie demande ? Avant de vous lancer pleinement dans le développement de votre produit ou service, vous pouvez par exemple tester le marché avec un prototype ou une première prestation, et également lancer des sondages en ligne auprès de votre réseau ou au sein de groupes de discussion pour recueillir de précieux avis.
2. Une raison d’être pas clairement définie
On réfléchit souvent à ce qu’on a à vendre… mais on oublie pourquoi. Or cette question est fondamentale, car elle permet de connecter votre projet à votre histoire. Pourquoi avez-vous eu cette idée ? Quelles motivations vous animent chaque matin pour continuer ? Formuler clairement à son « pourquoi », c’est donner du sens à ses actions. Pour définir clairement votre raison d’être, prenez le temps de définir notamment votre vision, votre mission et vos valeurs.
3. La cible mal identifiée
Pour communiquer auprès d’elle efficacement, selon ses attentes, ses habitudes et ses codes, vous devez connaître votre cible sur le bout des doigts. Quels sont ses besoins, ses préférences et ses comportements ? Où vit-elle ? Quelle tranche d’âge ? Quelle activité ? Quels revenus ? Etc. Vous pouvez pousser le processus plus loin en créant des fiches « persona » pour élaborer des profils détaillés et humanisés, les plus proches possible de la réalité.
4. Une planification insuffisante du projet
Mener un projet entrepreneurial sans plan précis, c’est comme naviguer en haute mer sans GPS. Il est indispensable d’élaborer un plan détaillé du projet avec des objectifs clairs, des échéances et un budget que ce soit pour le montage du projet en lui-même ou pour les actions de marketing et de communication à prévoir. Au fur et à mesure de l’avancement et en fonction de votre actualité, vous pourrez bien entendu réajuster le plan.
5. Une communication trop tardive
On a souvent besoin que tout soit parfaitement ficelé pour oser le grand saut, le lancement officiel, avec la fierté d’un aboutissement énorme, fruit de longs mois de travail en amont. C’est une erreur. Impliquez dès les prémices de votre projet votre entourage, votre réseau personnel, puis professionnel, expliquez que vous lancez un projet, que vous visez telle date de lancement, que d’ici là, vous avez telles étapes à franchir, telles personnes à rencontrer, telles formations à suivre… L’histoire de votre marque commence déjà, vous aurez en plus la chance d’obtenir des retours et des avis en direct live. Vous allez gagner un temps fou, les gens vous connaîtront un peu déjà et vous vous sentirez soutenu.e pour la suite !
6. La certitude de pouvoir réussir sans aide extérieure
C’est compliqué d’être bon partout. Or quand on lance un projet d’entreprise, il y a de nombreux domaines à maitriser : la comptabilité, le marketing, la communication, le design, le web, le commercial… Pour commencer, identifiez les domaines pour lesquels vous avez vraiment besoin d'aide et entourez-vous d’experts. Constituez un réseau de mentors et de partenaires qui peuvent vous offrir des conseils avisés et un soutien précieux : si vous n’avez pas le budget, vous pouvez recourir à l’échange de compétences ou interagir dans des groupes professionnels sur Facebook pour poser vos questions et obtenir des réponses rapides et utiles.
7. L’impasse sur les exigences juridiques et réglementaires
Toute entreprise doit respecter les normes juridiques et réglementaires de son secteur d'activité, a fortiori dans des domaines tels que la cosmétique ou la pâtisserie par exemple, où les normes peuvent être complexes. En communication, cela inclut la protection des données personnelles, la politique de confidentialité, le dépôt de la marque, et d’un point de vue général, les mentions légales sur votre site internet, ainsi que les conditions générales de vente. Si ces thèmes vous dépassent, n’hésitez pas à confier votre dossier à des experts, vous serez plus tranquilles…
8. La peur de se montrer et d’incarner sa marque
D’un point de vue plus personnel, se lancer dans l’entrepreneuriat, c’est aussi passer de l’ombre à la lumière, défendre sa marque, oser la faire briller, prendre la parole pour gagner en visibilité et en crédit, raconter son histoire personnelle pour emporter l’adhésion… Bref, cette mise en avant peut faire peur. Le meilleur conseil : sauter le pas ! Car tant qu’on ne passe pas à l’action, la peur vous entravera, alors que l’action stimule, renforce et encourage toujours à avancer. Enfin, ne pas se soucier du regard des autres : « Quoi que tu fasses, tu seras jugé. Le regard des autres n’a aucun intérêt. Ce n’est pas eux qui vont payer tes factures », Anthony Bourbon.
9. Des croyances limitantes comme le syndrome de l’imposteur
Parmi les obstacles les plus courants, se trouvent les croyances limitantes, telles que le redoutable syndrome de l'imposteur, qui peut vous faire douter de vos compétences et de votre légitimité. Pour le surmonter, il est essentiel d'identifier ces pensées toxiques et de les remettre en question. En travaillant sur votre estime de soi, en vous rappelant vos succès passés et en reconnaissant vos forces, vous renforcez votre confiance en vos capacités et libérez tout votre potentiel.
10. Un perfectionnisme excessif qui cache surtout la peur de se lancer
La perfection n’existe pas. Ou si elle existe dans le monde de l’entreprise, elle est malheureusement plus souvent un frein qu’un moteur. Vouloir que tout soit parfait avant le grand lever de rideau relève davantage de la peur de l’échec et d’un besoin de contrôle trop forts, qui poussent souvent malheureusement à procrastiner. Fixez-vous des objectifs réalisables, adoptez la méthode des petits pas (chaque jour une action me rapproche de mon but) et faites confiance à l’expérience terrain et aux retours des clients qui vous aideront à affiner et à améliorer votre offre avec le temps.